Les céréales, quels apports nutritionnels pour le cheval ?

L’utilisation des chevaux, hier de travail ou de guerre, aujourd’hui de sport et de loisir, a imposé le recours aux céréales pour satisfaire un double objectif : augmenter les apports énergétiques et limiter l’ingestion totale et les temps de prise alimentaire.

En cas d’activité intense, les besoins en énergie du cheval peuvent atteindre le double de ses besoins d’entretien. D’autre part, le cheval de sport passe moins de temps à s’alimenter qu’un cheval à l’état naturel qui consacre près de 15 heures par jour à brouter de l’herbe pour satisfaire ses besoins. En tenant compte de ces évolutions, les céréales ont progressivement été intégrées dans la ration du cheval, et parmi elles, l’avoine s’est imposée : elle représente la céréale la mieux équilibrée pour le cheval  grâce à sa richesse en fibres et en matières grasses et sa plus grande « légèreté » en glucides solubles (amidon et sucres), comme le montre le graphique ci-dessous.

Mais le cheval est un herbivore et son système digestif est adapté à la digestion de fibres végétales.

Peut-il donc se satisfaire uniquement de céréales ?

La réponse est non, la seule distribution de céréales impose rapidement leurs déséquilibres ou insuffisances pour le cheval.

UN MANQUE DE FIBRES

Les céréales ne fournissent pas assez de fibres, indispensables à l’équilibre du cheval tant sur le plan digestif, que métabolique et psychique.

L’apport de fourrage (foin, herbe, enrubanné) est un ingrédient indispensable d’une ration équilibrée.

UN DÉSÉQUILIBRE PHOSPHO-CALCIQUE

Si la quantité et proportion de calcium apportées ne sont pas adéquates, le cheval devra puiser dans ses réserves osseuses pour maintenir la calcémie amenant à une déminéralisation et une fragilité ostéo-articulaire.

L’utilisation de céréales impose donc de rééquilibrer les apports en minéraux, principalement en calcium, dès qu’elles prennent une part significative de la ration. Une ration constituée de 8 kg de foin de pré et 3 kg d’avoine affiche un rapport phospho-calcique de 1,3 pour un besoin compris dans la majorité des cas entre 1,5 à 2. Un apport de 30 g de carbonate de calcium permet de rééquilibrer les apports phospho-calcique, pour atteindre la valeur de 1,8.

UN DÉSÉQUILIBRE EN ACIDES GRAS ESSENTIELS

La ration « herbagère » d’un cheval, qu’elle soit à base de fourrages pâturés ou conservés affiche toujours un bilan Omega 3-Omega 6 largement positif (ou un ratio Omega 3/Omega 6 > 1).

Très vite, l’utilisation de céréales dans la ration met à mal ces équilibres.

L’introduction de graines de lin cuites contribue rapidement à les restaurer.

DES CARENCES EN VITAMINES

Si l’herbe de printemps est largement pourvue en vitamines, il n’en va pas de même pour les fourrages conservés et les céréales dont les teneurs vitaminiques déclinent rapidement tout au long du temps de stockage.

ET LES PROTÉINES ?

La teneur en protéines des céréales est relativement faible et celle des fourrages, qu’ils soient  pâturés ou récoltés, varie en fonction de leur stade végétatif. Un bon nombre de stades physiologiques (jeune en croissance, poulinière en fin de gestation ou lactation, mise en muscle d’un cheval au travail) réclament des apports complémentaires en protéines de qualité. Les céréales et les fourrages seuls sont insuffisants et doivent être partiellement substitués par des graines ou tourteaux protéagineux : soja, colza, tournesol, pois, féverole, lin.

Les déséquilibres ou carences, non exhaustifs, énoncés ci-dessus, montrent très clairement que l’utilisation de seules céréales en complément de fourrages ne suffit pas à couvrir les besoins exprimés par les chevaux. Pour gérer au mieux les intérêts du cheval, une complémentation de céréales nécessite des connaissances pointues du profil nutritionnel de chaque matière première, afin d’élaborer une recette équilibrée permettant de couvrir exactement les besoins. Nous l’avons vu, un rationnement précis impose le recours à de nombreuses matières, ce qui complexifie grandement la tâche du soigneur.

Le moyen le plus sûr et le plus simple d’assurer des apports nutritionnels constants et adaptés à chaque cheval est d’utiliser un aliment complémentaire de fourrage, dans lequel tous ces ingérendients sont dosés pour couvrir les besoins des chevaux.

Si vous souhaitez utiliser des matières premières en l’état dans votre ration, Destrier a développé des aliments complémentaires qui apportent tout ce que le cheval ne trouve ni dans les fourrages, ni dans les céréales . De quoi réussir sa ration sur mesure !

Comment bien équilibrer une ration à base de matières premières (céréales, graines ou tourteaux protéagineux…) ?