Apports nutritionnels de l’herbe pour les chevaux d’élevage

Si la ration du cheval « moderne » en est très souvent dépourvue, à l’état sauvage son cycle de reproduction et de croissance est parfaitement calqué sur le cycle de l’herbe.
L’activité ovarienne des juments est stimulée au printemps par la pousse de l’herbe, concomitante avec l’allongement de la durée du jour. Ce n’est pas un hasard si les poulains naissent 11 mois plus tard au beau milieu du printemps.

L’évolution des besoins nutritionnels est bien calquée sur l’évolution de la disponibilité en herbe. La recherche de naissances précoces, de règle chez les chevaux de courses et certains chevaux de sport créé un décalage entre l’évolution des besoins et la disponibilité en herbe. Ces pratiques imposent le recours à une complémentation En effet, les apports nutritionnels des fourrages conservés distribués au moment des poulinages et des saillies précoces, sont incomparables à ceux de l’herbe de printemps (cf. graphique cycle de l’herbe et besoins nutritionnels chez les poulinières).

Chevaux d’élevage, comment compléter les apports de l’herbe au cours de l’année

Si l’on considère les pratiques d’élevage des races de sport et course, il est très rare que l’herbe à elle seule parvienne à satisfaire pleinement et durablement l’ensemble des besoins nutritionnels.

A condition que tous les facteurs garantissant la qualité nutritionnelle de l’herbe et sa quantité soient réunis, la prairie peut fournir l’ensemble des nutriments nécessaires durant quelques semaines au printemps. Rappelons que de nombreux facteurs influents sur la qualité nutritionnelle de l’herbe : les variétés florales présentes, la nature du sol et sa fertilisation qui conditionnent directement la teneur de l’herbe en micronutriments.

La vigilance se portera en particulier sur les apports en micronutriments, principalement les oligo-éléments dont les besoins sont cruciaux pour les chevaux. En période de pâturage exclusif, l’apport de sel et oligo-éléments sous forme de pierre à lécher sécurise à minima ces apports et se révèle très souvent nécessaires (confirmation par une analyse minérale d’herbe pâturée).

Dès que qualité ou quantité d’herbe font défaut, la distribution d’aliment pour chevaux d’élevage s’impose. Au pâturage où les chevaux sont généralement nourris en lot, préférer un aliment à un mélange de céréales et de complémentaires, afin de prévenir tout démélange et tri par les chevaux.